Cette initiative utilisant les déchets agricoles pour produire des «charbon vert», signalé ci-dessous, est une admirable façon d'essayer de traiter la question de combustible domestique et le problème de la désertification causée par s'appuyant sur les arbres pour le bois de chauffage. Ce projet suscite encore un certain nombre de questions :
L'une des questions qui ne se pose pas est la disponibilité de la nécessité de "déchets agricoles" en particulier pendant la saison sèche. Une grande partie de ce «déchet» est utilisé pour le fourrage, ou d'autres utilisations. La disponibilité peut être difficile à prédire et pour assurer un approvisionnement adéquat peut demander une logistique difficile en couvrant de vastes zones géographiques. Une solution peut être d’envisager de travailler avec les communautés locales pour la généralisation de la plantation de haies de vétiver qui peut fournir la biomasse nécessaire. La popularisation et plantation des haies de vétiver en conjonction avec cette projet peut fournir un certain nombre d'avantages:
Les haies de vétivers peut donner une fourniture d'un approvisionnement régulier de grandes quantités de biomasse à partir de l'abondance des feuilles (15-30 tonnes par hectare), aisément récoltées, ce qui pourrait fournir une excellente source de matériel pour la transformation en «charbon vert».
Pour les champs d'agriculteurs, les haies de vétiver peut fournir la stabilisation des sols, la prévention de l'érosion, l'amélioration de la rétention de l'humidité et l'augmentation de la fertilité des sols - qui ont d'ailleurs été prouvé d'augmenter les rendements des cultures. Source régulière de revenus supplémentaires pour les agriculteurs de la vente de la récolte du vétiver, pour les producteurs de «charbon vert». C'est cette participation de la communauté et des avantages plus larges allant au-delà de la question de l’énergie, ce qui donnerait la possibilité de ce projet une perspective du succès durable au long terme (Vetiver Sénégal)
PRO-NATURA: Au Sénégal, un charbon "vert", a été obtenu grâce à des résidus agricoles. Et participe directement au développement durable des populations.
mercredi 9 avril 2008Région de Saint-Louis au Sénégal. L’ONG de solidarité Pro-natura International (PNI) vient d’installer la toute première machine à charbon vert au monde. Un procédé aux multiples vertus : le combustible est 50 % moins cher, il limite la déforestation et réduit même les intoxications liées à la combustion du charbon classique.
30 000 hectares de forêt en moins chaque année au Sénégal
Il s’agit aujourd’hui de la seule technologie capable de transformer les résidus agricoles inusités en briquettes de charbon. Utilisé à la place du charbon de bois classique, il permet de s’affranchir des contraintes de rareté de bois engendrées par une déforestation croissante, conséquence, elle, d’une gestion non durable des ressources. Rien qu’au Sénégal, ce sont 30 000 hectares de couvert forestier qui disparaissent chaque année du seul fait de la production de charbon de bois. Et pourtant, deux milliards de personnes dépendent de ce combustible facile d’utilisation et encore à la portée des budgets des familles, bien qu’elles y consacrent près d’un tiers de leurs revenus.
Pyro-6F, le droïde de Pro-Natura Après 14 ans de recherches, six générations de prototypes et 400 000 € d’investissement, PNI industrialise enfin sa première machine à charbon vert, appelée Pyro-6F. Par carbonisation à l’étouffée des déchets végétaux habituellement incinérés (résidus agricoles ou biomasse renouvelable comme le Typha au Sénégal), Pyro-6F fabrique des briquettes de charbon vert. Et comme à chaque pays, sa végétation, la technique fonctionne avec n’importe quel résidu agricole (pailles de roseaux, de blé, de riz, tiges de coton, de mil, cannes de maïs, bambous, etc.). Avec une tonne de charbon vert produit par jour, ce sont aujourd’hui 400 familles qui bénéficient chaque jour d’un charbon de 50% moins cher et non-toxique.
A terme, Pyro-6F devrait fabriquer trois tonnes par jour pour une économie de 5 000 tonnes de dioxyde de carbone par an. Trente personnes ont pu, grâce à la filière, bénéficier d’un emploi à temps plein ou à temps partiel dans l’approvisionnement en biomasse, l’entretien de la machine, etc. C’est qu’on appelle « l’effet boule de neige » ou ce que Guy F. Reinaud appelle plus précisément le développement participatif. Il existe généralement dans les pays du Sud un rapport entre pauvreté et dégradation de l’environnement. Un "cercle vicieux" que PNI tentent de rendre vertueux par la solution économique et technologique. Depuis 1992, cette ONG d’abord brésilienne puis internationale, a fait de ce « cercle » son cheval de bataille. Elle place ses actions de développement à la croisée de la protection de la biodiversité, de la lutte contre la pauvreté et de celle contre les changements climatiques.
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